Villenauxe
à Ervy Le Châtel
En arrivant de la Marne, que l'on
quitte au niveau de l'ancienne abbaye de Nesle la Reposte, le marcheur traverse les
coteaux de vigne pour descendre vers le village de Dival, puis de Villenauxe. La route
traverse les abords du Nogentais puis se dirige vers le beau pays d'Othe et sa forêt,
sacrée pour les gaulois, puis quitte le département peu après Ervy pour se diriger vers
Pontigny puis Auxerre.
Dival
Ce pittoresque village suit le court de
la Noxe, qu'il enjambe de multiples petits ponts, certains très anciens. C'est par
l'Eglise Saint-Jacques-Le-Majeur que démarre la traversée de notre département ; une
église fortifiée du XVIe siècle, à l'imposante tour carrée.
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L'église
Saint-Jacques-Le-Majeur |
Une croix du
cimetière |
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Un pèlerin... |
La coquille, le
bourdon et la callebasse |
La Noxe à Dival |
Dival au début
du XXe siècle |

Villenauxe La Grande
L'histoire de Villenauxe fut très tôt
liée à l'abbaye toute proche de Nesle La Reposte ; sa fondation serait due à Clovis,
mais les ruines qui sont visibles aujourd'hui remontent au plus loin au XIe siècle.
Abbaye bénédictine d'importance, ses moines l'abandonnèrent à la fin du XVIIe siècle.
L'actuelle école de Villenauxe était une dépendance de l'abbaye construite en 1628.
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul date
elle des XIIIe et XVIe siècles et fut très endommagée lors de la seconde guerre
mondiale, qui lui fit perdre tous ses vitraux. Ceux-ci viennent d'être remplacés par une
création de David Tremlett dont la simplicité (et la pauvreté ?) des motifs m'a
personnellement fait regretter les belles verrières des XVe et XVIe siècles qui devaient
l'illuminer autrefois. Pas de signes particuliers du pèlerinage hormis deux belles
coquilles sous le porche du portail nord et un vitrail (aujourd'ui disparu ?) de
l'histoire du "pendu dépendu". On trouve enfin à Villenauxe une rue et une
place Saint Jacques.
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L'église
Saint-Pierre-Saint-Paul |
Une jolie porte
romane |
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Le
portail latéral nord |
Une niche à
coquille |
Villenauxe
au début du XXe siècle |
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Le
pendu dépendu, (v. 1530), peinture d'un maître anonyme de Nuremberg. |
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Pont Sur Seine
Ville de passage et d'accueil par
excellence, Pont Sur Seine, anciennement appelé Douze Ponts, doit cette tradition à sa
situation stratégique sur la voie romaine de Paris - Meaux à Troyes et sur la Seine. Au
IXe siècle, on y fonda un hospice pour accueillir les voyageurs et pèlerins malades.
Son église Saint Martin, des XIIe et
XVIe siècles, n'en garde finalement que peu de marques ; une pèlerine accueille tout de
même le visiteur sur le portail principal, et l'on trouve également sur deux
tableaux du XVIIIe siècle à l'intérieur de l'église une représentation d'une
pèlerine, et une autre de Saint Roch aux côtés d'un évêque. Décoration unique à ma
connaissance dans l'Aube, les murs intérieurs de l'église sont entièrement couverts de
peintures réalisées en 1636 et restaurées en 1834.
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Extérieurs |
Le choeur |
Un vitrail |
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Sainte Pèlerine |
Saint Roch |
Sainte Pèlerine |
Deux
CPA de Pont Sur Seine |

Saint Aubin
J'ignore d'après quel Saint-Aubin le
village a été nommé ; s'agit il d'un Saint-Aubin du IIIe siècle, martyr africain, de
l'évêque d'Embrun au VIIe siècle ou encore de l'évêque d'Angers du VIe siècle ?...
Son église date des XIIe et XVIe siècles et abrite une pierre tombale d'un chevalier de
la fin du XIIIe siècle. La commune actuelle regroupe Saint Aubin et l'ancien hameau
de la Chapelle-Godefroy.
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L'église
et son proche |
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Abbaye du Paraclet
L'abbaye parait n'être aujourd'hui
qu'une grosse ferme fortifiée. Elle fut fondée par le célèbre Abélard, moine libre
penseur qui s'attira la haine de Bernard de Clairvaux. Sa conversion à la vie monastique
n'intervînt qu'après une aventure amoureuse impossible avec Héloïse, qu'il nomma
abesse de Paraclet, poste qu'elle assura 33 ans durant. La crypte qui abritait les corps
des deux amants est désormais vide, leurs dépouilles ayant été inhumées en 1817 au
cimetière du Père Lachaise à Paris.
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Le batiment
fortifié |
Vue sur le logis
abbatial du XVIIe siècle |
Le pigeonnier |
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St Loup de Buffigny
Le village étatit rattaché au moyen
âge à Pont Sur Seine. Un ménhir appelé "Pierre à l'Abbé" près du village
rappelle que l'Abbaye Saint Loup de Troyes y avait des droits et dépendances. La base
Mémoire de la Médiathèque de l'Architecture et du
Patrimoine mentionne un fragment de verrière du 16e siècle
représentant Saint Jacques.
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L'église
Saint Loup |
Fragments de
vitraux |
L'autel |

La Fosse Corduan
Une Chapelle Saint Jacques existait
autrefois sur la commune. Elle était en ruine en 1895 et fut remplacée par un monument
à la Vierge Marie en 1954.

Saint Martin de
Bossenay
Situé sur la voie romaine de Meaux à
Troyes, Saint Martin fut longtemps rattaché à Pont Sur Seine. Son église Saint Martin
date des XIIe et XVIe siècle et abrite plusieurs Saint-Jacques ; un vitrail moderne de
1937, une superbe sculpture de l'école Troyenne sur le pilier gauche du choeur, et deux
autres représentations sur des retables.
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Extérieurs |
Vitraux |
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Vues
intérieures |
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Trois
Saint-Jacques d'époque et de styles différents... |
Vitrail de 1937 |
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Marcilly Le Hayer
L'église Saint Loup (de Sens) de
Marcilly date du XIIe siècle mais de nombreuses restaurations au XVe et XVIIIe siècles
en ont fortement altéré l'aspect intérieur. Un vitrail dans le choeur d'un personnage
tenant un baton avec un chien à ses pieds évoque le pèlerin, peut être même Saint
Roch (?), que l'on retrouve dans une sculpture moderne et sans grand intérêt près de
l'entrée de l'église.
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Extérieurs |
Vue de la nef |
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Saint Roch |
Saint pélerin ? |
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Villemaur Sur Vannes
Ce village coupé aujourd'hui par la
nationale était au moyen âge une petite ville fortifiée, avec un château seigneurial.
L'Eglise de l'Assomption abrite un suberbe jubé de bois de 1521, où de muliples
coquilles agrémentent les scènes représentées par les deux sculpteurs, Thomas et
Jacques Guyon.
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L'église
de l'Assomption, vues extérieures |
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Le
Jubé et ses coquilles |
L'église au
début du XXe siècle |
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Aix en Othe
La ville d'Aix en othe doit son nom aux
sources qui s'y trouvent et qui furent à lorigine de sa première vocation ; une ville de
bains à l'époque Gallo-romaine, dont des vestiges furent effectivement trouvés sur la
commune. Aix en othe était au moyen âge une possession de l'évêché Troyen, qui y
possédait un château, dont subsiste une porte, boulevard Sébastopol.
L'église de la Nativité date des XVIe
et XVIIe siècles. La Chapelle du cimetière du village semble avoir précédé l'église
de la Nativité ; jusqu'au XVIe siècle, la chapelle Saint Avit était situé au coeur du
bourg et servait probablement d'église paroissiale aux habitants. Une église Saint Avit
est mentionnée dès le XIIIe siècle dans les archives de l'évêché troyen, et celle
que nous voyons aujourd'hui date du XVIe siècle. Elle fut considérablement modifiée au
XIXe siècle, et amputée de son choeur pour la transformer en chapelle du cimetière.
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L'église
de la Nativité |
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La
chapelle Saint Avit |
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Vue générale du
village |
L'église
de la Nativité |
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Saint Mards en Othe
L'église Saint-Médard date des XVIe
et XVIIIe siècles. Le village de Saint Mards en Othe passa au XVIe siècle à la famille
Piédefer qui fît du village l'un des foyers les plus importants du protestantisme en
Champagne. Non loin du village se trouve une croix Saint Jacques, de facture récente, qui
en a remplacé une plus ancienne.
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L'église |
Une croix Saint
Jacques |
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Maraye en Othe
Une charte de l'évêque de Troyes de
la fin du XIIe siècle mentionne l'église du village et la rattache à l'abbaye Saint
Martin Es Aires à Troyes. La construction de l'église actuelle fut achevée en 1783, et
il semble que la révolution l'ait empêchée de se doter de ses vitraux. Elle est placée
sous le vocable de Saint Jacques le Majeur. Un sculpture du Saint du XVIe siècle se
trouve à droite du Choeur ; on devine sur les plis de la cape une polychromie que la mode
du XVIIIe siècle a cru bon de masquer sous une peinture gris clair unie... On trouve
encore une rue Saint Jacques dans le village.
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L'église |
La nef |
Saint Jacques |
Ecce homo |

Auxon
L'église Saint Loup d'Auxon date du
XVIe siècle. Son portail sud est de style renaissance et présente de nombreuses
coquilles décoratives (?). L'église abrite une statue de Saint Jacques et une autre de
Saint Roch.
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Le
portail principal |
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Le
portail sud et ses coquilles |
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Saint Jacques |
Saint Roch |
Saint Hubert |
Sainte Catherine |
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Vues
intérieures |
Vitraux |

Ervy le Châtel
La petite ville d'Ervy a perdu beaucoup
de son importance depuis le moyen âge ; place forte et possession des Comtes de Champagne
au XIIe siècle, elle passa au XVe siècle au Duché de Bourgogne ; l'Abbaye de Saint
Germain d'Auxerre y avait un prieuré. Le plan du village en rond, sa situation en
hauteur, ses vestiges de remparts et des anciens fossés en font un village très
pittoresque aujourd'hui, même si son isolement au sud du Pays d'Othe aubois l'ont privé,
pour l'instant, des restaurations et mises en valeur que son patrimoine mérite.
L'église Saint Pierre fut bâtie au
XVe siècle, puis reconstruite presque intégralement au XVIe. Elle abrite de belles
sculptures et de magnifiques vitraux, mais reste peu accessible aux visiteurs, en raison
de travaux de restauration commencés il y a quelques années mais interrompus par manque
de finances. On y trouve notamment deux belles sculptures de Saint Roch, une autre de
Saint Jacques, et un magnifique vitrail de Saint Jacques dans la chapelle des fonts, à
droite près de l'entrée.
Ervy possède un ancien hôpital,
aujourd'hui maison de retraite, dont la construction remonte à 1745.
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Eglise
Saint Pierre Es Liens |
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Saint-Jacques |
Saint Roch |
Buste de Sainte |
La
chapelle St Aubin de la Maladrerie |
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Intérieur
de l'église, avec un superbe Saint Jacques de pierre polychrome.
© Ministère de la culture, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, 2002
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Cartes
postales anciennes d'Ervy Le Châtel au début du XXe siècle |
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